Poèmes

Objet des Mots

par Paul Eluard

Paul Eluard

Une nouvelle surface sensiblement nulle

Fort bien accueillie

A parcourir en été

Sans trop penser

Aux perles bleues parmi des oreilles emplumées

Dans le champ d'une loupe.

La balle

Qui n'est pas viable

Glisse le long du bras

Sans faire mal

Comme un plaisir indispensable

Comme une épreuve reproduite trop souvent

Par temps de rêve.

A la dernière extrémité

Un ancien feu de dixième ordre

Frappe à coups redoublés une mésange sanguinaire

Minuscule étonnée avide de ses semblables

De la pierre entassée

La pauvre bête va s'éteindre.

II faut bien s'avouer

Qu'il n'y a pas un seul élément

Etranger à la précipitation des carillons établis

Ni des mets en bon état

Qui falsifient le cours des catastrophes.

Une très belle fleur

Entièrement décomposée

Sort de la correction du zootrope

Comme un rire qui atteint le corps tout entier

Sans bouger.



Poème publié et mis à jour le: 15 November 2012

Lettre d'Informations

Abonnez-vous à notre lettre d'information mensuelle pour être tenu au courant de l'actualité de Poemes.co chaque début de mois.

Nous Suivre sur

Retour au Top