Poèmes

Monde

par Henri Michaux

Henri Michaux

Celui dont le destin est de mourir doit naître.
Hélas, mille fois hélas pour les naissances, dit le
Maître de
Ho.
C'est un enlacement, qui est un entrelacement.

On perd en gagnant.
On recule en approchant.

La fille au yoni étroit, si grand que soit son coeur, a un défaut.
Il en est ainsi de bien des choses.

Éloignez de moi l'homme savant, dit le
Maître de
Ho.
Le cercueil de son savoir a limité sa raison. «
Oh!
Liberté! » dit le
Maître. Éloignez de moi celui qui s'asseoit pour penser.

Parlez d'abord.
Parlez et vous ne serez pas ignorant.
Atteignez d'abord et vous approcherez ensuite.

Tout afflue, dit le
Maître de
Ho.
Tout déborde.
Tout est là.

Un regard aux ailes de libellule se pose sur la personne aimée, et rime le
Monde sans le connaître celui qui doit le chanter.



Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012

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