Poèmes

Mes amours captives

par Faustin YAVO

Lorsque le ciel, vieillissant et perclus de rouille,
Se languit dans des couleurs ocres et acier,
Et que, dans sa demeure,
Mon cœur, sans bonheur,
Pleure auprès d'un âtre,
Où nul ne vient et plus ne s'assied.

Lorsque dans le cours de nos jours,
La tristesse et la solitude m'entourent
De leurs bras mordants et dévorants
Et qu'allant, le pas lourd, le cœur pris dans des fers,
je découvre la Seine dans des couleurs de l'acier,

Les vagues déferlantes de mes amours captives,
Me plient à me jeter à genoux,
Le dos vouté, le regard accroché
Aux paumes de mes mains,
Comme si les marques dans ma chair
Étaient d'ultimes portes de salut.

Lorsque des tréfonds d'univers méconnus,
Montent l'appel guttural des amours vaincues
Et que, par leurs nuits étranges et ensorcelantes,
Les corbeaux étendent leurs grandes ailes noires.
D'un bout à l'autre de mes jours,

Les vagues déferlantes de mes amours captives
Me plient, à me jeter à genoux,
Le dos droit et les bras en croix,
Le regard harassé et fatigué,
Accroché à mes amours envolées.
Le feu dans l'âtre apaisera-t-il mon âme ?

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