Poèmes

Cours comme le vent !

par Faustin YAVO

Ô muse, ma douce amie, m'entends-tu ?
Je suis le murmure plaintif des rôniers !
— Oui, je t'entends et je te vois
Lorsque tu cours au-dessus des savanes.
Ô muse, ma douce amie, m'entends-tu ?
Je suis la voix brisée des étangs !
— Oui, je t'entends et je te vois
Lorsque tu cours au-dessus des roseaux.
Ô muse, ma douce amie, m'entends-tu ?
Je suis le souffle dans le silence pesant des dunes !
— Oui, je t'entends et je te vois
Lorsque tu cours au-dessus des déserts.
Ô muse, ma douce amie, m'entends-tu ?
Je suis l'appel dans les profondeurs des grands vides !
— Oui, je t'entends et je te vois
Lorsque tu cours dans la cime des montagnes.
Ô muse, ma douce amie, m'entends-tu ?
Sais-tu donc qui je suis ?
— Oui, je t'entends et je comprends
Que tu es le vent et le chagrin du temps.
Ô muse, ma douce amie, mon nom est douleur
Et mon cœur est en pleurs
Pour un amour que je refusai
Et qui transforma mon âme en vent.
Je suis de l'amour le vertige
Et mon châtiment est un chagrin sans fin.
Ô muse, ma douce amie, m'entends-tu ?
— Oui, je t'entends. Va et cours comme le vent !

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