Poèmes

Deux papillons blancs

par Faustin YAVO

Un soir d'automne,
Sur le rebord d'un banc,
J'ai vu deux papillons blancs
Qui battaient des ailes.
Ô Fidèle ! A les voir ainsi,
J'ai songé à des cœurs unis.

Sous un clair de lune,
Une femme de Béthune
Chantait à ma fenêtre
Un amour perdu
Qu'elle ne reverrait plus.

Et à l'ombre des grands hêtres,
Un homme, éploré et affligé,
Se prit à croire et à rêver
à son amour jamais oublié.

Quand il reviendra...
Chantait la femme avec flamme
Hissant de l'amour les oriflammes :
Le temps déroulera son tapis.
Il nous fera une nouvelle vie.
Nos coeurs se retrouveront
Et plus jamais, ils ne se quitteront.

Quand elle reviendra...
Disait l'homme les larmes aux yeux
Et d'une voix montant dans les cieux.
Mon esprit à nouveau vivra
Comme avant, quand elle était là.
Ah! La misère et la pauvreté
Ont toujours fait mes habits.
Mon amour s'est perdu dans leurs haillons.
Tout est marécages et illusions !
Du désespoir bu jusqu'à la lie !

Un soir d'automne,
Sur le rebord d'un banc,
J'ai vu deux papillons blancs
Qui battaient des ailes.
Ô Fidèle ! A les voir ainsi,
J'ai songé à des cœurs unis.

Mais un jour de mélancolie,
j'ai soufflé sur le banc
Et les papillons blancs
Se sont envolés et sont partis.

Faisant fi des grands hêtres,
J'ai fermé ma porte et mes fenêtres
Et sans un brin de nostalgie,
Par monts et par vaux, je suis parti
Oublier les anciennes pages de ma vie.

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