Poèmes

Max Ernst

par Paul Eluard

Paul Eluard

A l'âge de la vie
Tout jeté partout
Tout semblait disparate

Une bouteille d'excellent sirop un bouquet de violettes

Il y en a de toutes sortes
D'inoflensifs cailloux un lac frappant de vérité
Le front collé contre le mur suit les nuages
Ce n'est pas à présent que tout espoir est mort
Il y a plus longtemps

Les yeux éteints par
Je jour fastidieux resplendissent le soir.

Lorsque le monstre se sentit frappé il prêta le visage au contremaître comme un homme en colère qui eût voulu faire un appel.
Son courage s'était émoussé.
Puis viennent le second et le troisième ballon d'essai.

Bon mot — // vaudrait mieux ne point récompenser une belle action que de la récompenser mal.
Un soldat avait eu les deux bras emportés dans un combat.
Son colonel lui offrit un écu.
Le soldat lui répondit :
Vous croyez sans doute mon colonel que je n'ai perdu qu'une paire de gants.

Loreille au fond des têtes sans humour
Calligraphie son bonheur
La lettre enlaidit le mot

La nudité de la femme est plus sage que l'enseignement du

philosophe.
Elle ne demande pas qu'on la considère.
Des siffle!s des cris des chuchotements
Des bourgeons de colère des pelures de rire
MêJés aux battements des mains dans les vitres inter-

cédentes.
Chargent la nudité des longues des lourdes chaînes du

cœur.

Comme un oiseau s'étend dans la fumée

Le rappel des paroles claires

Trace en tremblant des frondaisons de charmes

Des broderies de chair des fusées de mouvements

Le délice d'aller vers des êtres oubliés

Par des chemins inoubliables.



Poème publié et mis à jour le: 15 November 2012

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