maman
ma maman
notre maman
Vite, faire pousser ici il me faut
Quelques mots à mettre au chaud
Ecrire quelque chose avec des riens
Trouver les mots qui vont bien
Inventer des mots d’amour, de liqueur
Des mots piochés dans le dico du cœur
Des phrases débordantes et pleines
Des « maman ma reine je t’aime »
Réécrire des mots tout-bêtes
Mille fois répétés mais bien en fête
Tirés de l’encre de mes larmes
Offert en bouquets de flammes
Des mots de feu bien charmants
Brulants de mon ardeur d’enfant
Des mots, maintenant que j’y pense,
Arrivant de ma lointaine adolescence
Quand je savais encore que je lui devais la vie
Quand je n’avais pas oublié ce frisson d’envie
Quand lui tendant une gerbe de coquelicots
Pour l’ardent désir d’un baiser tout gros
Maman je t’aime, merci pour tous mes rêves
Mon amour qui fait trembler mes lèvres
Maman cadeau, petite maman de moi
Reste, ne pars pas, j’ai encore besoin de toi.
Maman que j’écris avec un « Aime » majuscule
A l’aube d’un incertain crépuscule...
Sur ton lit de souffrance tu sombres de faiblesse
Victime du virus idiot qui s’est trompé d’adresse
Je revois mon image dans tes yeux
Sans toi, j’aurai du mal à devenir vieux.