Poèmes

Mal Ensevelie

par Sully Prudhomme

Quand votre bien-aimée est morte,

Les adieux vous sont rendus courts ;

Sa paupière est close, on l'emporte,

Elle a disparu pour toujours.

Mais je la vois, ma bien-aimée,

Qui sourit sans m'appartenir,

Comme une ombre plus animée,

Plus présente qu'un souvenir !

Et je la perds toute ma vie

En d'inépuisables adieux ...

Ô morte mal ensevelie,

Ils ne t'ont pas fermé les yeux !



Poème publié et mis à jour le: 16 November 2012

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