Si je donne l'herbe au vent
dit l'Origine
Je ne lui fais pas cadeau magistral
Il s'en moque, il la prend de toute façon
L'herbe est au vent, puis l'herbe encore
d'âge en âge
Avant la grotte de la
Bête
elle est au souffle, à l'écriture
Du vent d'avant, au ratissement, à l'écrasement
Dans l'haleine furieuse et suave
au passage du vent qui rit de ma loi
Si je fais cadeau de la pluie, du sable
de l'herbe au vent qui se moque de l'Origine
La pluie, le sable, l'herbe rient au vent millénaire
Le maître de leur désobéissance
L'amant d'avant mon décalogue et mes prophètes
J'ai beau légiférer et surveiller
menacer de ma vieille
Bouche
L'herbe, le sable et tous les autres cèdent à son pouvoir haïssable
Mais qui est le vent dit l'Origine
Je ne vois plus l'herbe ni la pluie
ni les derniers témoins de ce monde
Je ne me rappelle rien d'eux qui sont retournés à rien
Qui ne sont plus d'avant et d'après qui sont du vide
Et le vent même n'est plus rien que le souvenir
de l'Ennemi
Habile à poursuivre son règne dans mon règne
Poème publié et mis à jour le: 12 July 2017