Il faut dire que dans la famille le père
Occupe un ministère étranger à l’aîné
Ainsi qu’au cadet qui ne s’est pas entraîné
A mener une affaire au commerce prospère.
Et pourtant le premier fils est aussi le frère
Du second et tous les deux devraient s’assembler
Pour montrer au pater qu’ils peuvent rassembler
Des pièces, des billets pour gêner la misère.
Et voici qu’ajoute son grain de sel la mère
Dans le mironton que se sert le quarteron :
« Les parents font l’argent et ils écarteront
Les garnements optant pour la cuisine amère. »
Et quand arrive le soir, le couple énumère
La liste des avoirs emplissant leur tiroir
Et les enfants tendent devant lui le miroir
Dans lequel une âme noire, vieille femme, erre.
Poème publié et mis à jour le: 08 July 2018