Est-ce désobligeant de subir un printemps
Qui s’est passé de ses cerises ?
L’année passée, tous les soleils en les teintant
Les avaient mûries en merises !
Qu’est-il arrivé cette année le vent chuintant
A remplacé ses filles-brises
Et les brumes de la matinée en suintant
Firent de si tristes surprises…
Les soleils voilés par des nuages ombreux
De leurs rayons visaient les cibles
Des millions de cœurs de pigeon si nombreux
Qu’ils défient les pluies invincibles
Ordinairement un printemps n’est ténébreux
Que lors d’événements sensibles
Et celui-ci suite à des aléas scabreux
Périt sous des jougs impossibles.