Poèmes

Le Plessis-Bourré

par Robert Marteau

Un arbre éperdument jette ses bras au ciel

Car le lierre à la longue l'a étranglé :

On le voit qui voudrait à tout prix s'agripper

A tout ce qui passe en fait de nuages, brumes,

Mais il ne saisit rien, et c'est l'insaisissable

Qui s'empare sournoisement de lui, l'évide,

Le point de l'écorce au cœur sans que compatissent

Pour autant les étourneaux qui viennent en bandes

S'y poser, y sifflant et modulant leurs notes,

Surtout quand le soleil descend, visible ou non,

Et qu'il va faire nuit.
Et quand toutes les choses

Seront dans le noir, il sera encore là

De tous ses rameaux morts mêlé à l'univers

Dans la proximité des constellations.



Poème publié et mis à jour le: 16 November 2012

Lettre d'Informations

Abonnez-vous à notre lettre d'information mensuelle pour être tenu au courant de l'actualité de Poemes.co chaque début de mois.

Nous Suivre sur

Retour au Top