En Marchant le Long de la Seine, Robert Marteau
Poèmes

En Marchant le Long de la Seine

par Robert Marteau

Un oisillon mort, à demi dévoré, va

Poussé par le vent qui rebrousse son duvet.

Il n'aura pas vu longtemps briller le soleil,

Anéanti qu'il fut juste après l'œuf.
Pimer

Vers le bec nourricier de ses procréateurs

Constitue irrémédiablement sa vie.

Il n'aura joui ni des feuilles ni des fleurs

Qui sont à l'heure qu'il est aux branches.
Le grain

Savoureux qu'il aurait déterré ne viendra

Jamais jusqu'à son gosier.
Putréfaction,

Dissolution, voilà son lot.
Le hasard

Ne suffit pas à tout expliquer : la raison

Yveut son compte, et l'amour aspire à régner

Dans la chambre nuptiale entrouverte au monstre.



Poème publié et mis à jour le: 16 November 2012

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