C’est ce que j’aime : un tertre avec des cyprès; l’eau
Qui ruisselle sur la pierre d’un abreuvoir;
Des chevaux disséminés parmi les genêts;
Un chemin qui s’insinue entre l’herbe ; un toit
De tuiles; une hirondelle accrochée au bord
De la génoise ; un épouvantail que les pies
Prennent pour un perchoir et que les geais vitupèrent.
C’est le premier matin de juin: le faisan
Salue, étonné du silence; un coup de vent
Fait parler le frêne, emportant un papillon
Sur les vagues de la prairie. A l’horizon,
Les montagnes s’appuient contre le bleu du ciel.
Une corneille en ramant se tient sur ses ailes;
Avertit de trois cris, et d’une voix contresigne.
Poème publié et mis à jour le: 31 July 2019