Je fus mis à convoyer une troupe considérable.
Ce qu'on transportait, je ne le sais.
Je crus d'abord que quelqu'un en était le chef.
Moi on ne venait m'appeler que pour certains ordres, de ceux qu'un étranger peut donner.
La caravane, il arrivait qu'elle passât à travers d'autres caravanes.
Ces entrecroisements étaient notre inquiétude, notre tristesse, notre joie, notre enrichissement, notre perte, notre étonnement, notre confusion.
Nos espoirs aussi.
Les chameaux au pied élastique étaient l'accompagnement de notre malaise.
Distraction fâcheuse, ils nous poussaient à penser « chameau ».
Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012