Voici les seuls coteaux, voici les seuls vallons
Où
Bacchus et
Pomone ont établi leur gloire;
Jamais le riche honneur de ce beau territoire
Ne ressentit l'effort des rudes aquilons.
Les figues, les muscats, les pêches, les melons
Y couronnent ce dieu qui se déle&e à boire;
Et les nobles palmiers, sacrés à la victoire,
S'y courbent sous des fruits qu'au miel nous égalons.
Les cannes au doux suc, non dans les marécages,
Mais sur des flancs de roche, y forment des bocages
Dont l'or plein d'ambroisie éclate et monte aux cieux.
L'orange en même jour y mûrit et boutonne",
Et durant tous les mois on peut voir en ces lieux
Le printemps et l'été confondus en l'automne.
Poème publié et mis à jour le: 12 July 2017