Poèmes

L'éte de Rome - Sonnet

par Antoine Girard de Saint-Amant

Quelle étrange chaleur nous vient ici brûler?
Sommes-nous transportés sous la zone torride,
Ou quelque autre imprudent a-t-il lâché la bride
Aux lumineux chevaux qu'on voit étinceler?

La terre, en ce climat, contrainte à panteler,
Sous l'ardeur des rayons s'entre-fend et se ride;
Et tout le champ romain n'est plus qu'un sable aride
D'où nulle fraîche humeur ne se peut exhaler.

Les furieux regards de l'âpre canicule

Forcent même le
Tibre à périr comme
Hercule,

Dessous l'ombrage sec des joncs et des roseaux.

Sa qualité de dieu ne l'en saurait défendre
Et le vase natal d'où s'écoulent ses eaux
Sera l'urne funeste où l'on mettra sa cendre.



Poème publié et mis à jour le: 21 December 2019

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