Donc, mon pays est en danger. Mon père est mort.
Ma mère est morte.
J’ai murmuré : « C’est trop ! » car le cœur n’est pas fort.
— Mais l’âme est forte.
J’ai compris. J’ai cessé de demander pourquoi
Ceux que je pleure
Avaient, pour s’enfoncer dans le sol devant moi,
Choisi cette heure ;
Car plus farouchement, comme le pin léger
De ces collines,
Je tiens à cette terre où je viens de plonger
Mes deux racines.
Poème publié et mis à jour le: 05 August 2022