Aux rayons du soleil, le paon audacieux,
Cet avril animé, ce firmament volage,
Étale avec orgueil en son riche plumage
Et les fleurs du printemps, et les astres des deux.
Mais comme il fait le vain sous cet arc gracieux
Qui nous forme d'Iris une nouvelle image,
Il rabat tout à coup sa plume et son courage
Sitôt que sur ses pieds il a porté les yeux.
Homme, à qui tes désirs font sans cesse la guerre
Et qui veux posséder tout le rond de la
Terre :
Vois le peu qu'il en faut pour faire un monument
Tu n'es rien que l'idole agréable et fragile
Qu'un roi de
Babylone avait vue en dormant,
Ta tête est toute d'or, mais tes pieds sont d'argile.
Poème publié et mis à jour le: 12 July 2017