La tour sur la côte tourmentée,
Jette ses créneaux en découpant la voûte
Du ciel gelé de bleu et noir,
Aux griffures géantes de l'histoire.
Elle tourne ses moellons accrochés
Aux contours des temps vieux et effilochés
Qui, de nos âmes, défient la route
Dans les déchirures de leurs victoires.
C'est la très vieille tour désarmée,
Rebelle et crevée dans sa robe d'aurore,
Maçonnée d'embruns, gravée d'espoir.
La Tour
par Magdeleine Michel