La jeune fille est blanche, elle a des veines vertes aux poignets, dans ses manches ouvertes.
On ne sait pas pourquoi elle rit.
Par moment elle crie et cela
est perçant.
Est-ce qu'elle se doute qu'elle vous prend le cœur en cueillant sur la route des fleurs ?
On dirait quelquefois qu'elle comprend des choses.
Pas toujours.
Elle cause tout bas.
Oh! ma chère! oh! là là... ...
Figure-toi... mardi je l'ai vu... j'ai rri. » —
Elle dit comme ça.
Quand un jeune homme souffre, d'abord elle se tait : et ne rit plus, tout étonnée.
Dans les petits chemins elle remplit ses mains de piquants de bruyères, de fougères.
Elle est grande, elle est blanche, elle a des bras très doux.
Elle est très droite et penche le cou.
Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012