Poèmes

La boxe et son paradoxe

par Jean-Michel Bollet

Un, deux, trois, quatre, cinq, six, sept, beaucoup de points
S’entassent dans son escarcelle
Sans ménager l’autre car celle
Qui lutte avec lui n’a pas un beau coup de poing.

Qu’à cela ne tienne, Etiennette a d’autres armes
Aiguisées en dehors du ring
Dont un brushing valant un swing
Qui cueille le menton et déclenche les larmes.

Les yeux charbonneux, les lèvres peintes en rouge
Seront égaux à un crochet
Placé juste sous le bréchet
Efficace même si l’adversaire bouge…

Encore une, deux, trois cordes tendent son arc
Qui a décoché une flèche
Dont la pointe aiguë cache une esche
Appâtant le battant priant Jean, Luc ou Marc

Qui mord à l’hameçon et se pique la bouche
En hurlant « milliard de dieux,
Qui osa ce geste odieux ? »
Et se racle la gorge en recrachant la mouche.

Le leurre a don feinté le champion de boxe
Aux petits poings dans ses gros gants
Lourds de cuir dur et arrogants
Qui perdit au profit d’un heureux paradoxe.

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