Je souffre, mais ma douleur n'est pas en colère, bien que des gens aient ri parce que je souffrais.
Un homme m'a fait du mal, mais je paierai, avec un peu d'argent économisé, mon âme claire.
Je pense à toi qui ne m'as fait ni mal ni bien.
Tu as, en posant le pied, tout ton corps qui chante et se lève, ton corps pur comme la source où la menthe brille, près des génisses gardées par le chien.
Le monde ne veut pas tout ce que je voudrais.
Sans cela ce serait simple puisque je t'aime.
Que cette musique est triste dans la petite rue en neige...
Et pourtant, ce qui ne se peut pas se pourrait.
Tu viendrais maintenant à ma petite table.
Je te regarderais comme toi.
Doucement, en oubliant, mes bras glisseraient en tremblant sur tes bras qui glissent comme l'eau sur le sable.
Ma bouche sur ta bouche et mon corps sur ton corps, tu sourirais.
Les chênes ont des feuilles pourries.
Les enfants poursuivaient un petit chien timide.
Cela est vivant, mais l'amour de toi est mort.
Si j'avais été un
Arabe, je t'aurais placée dans un pays d'eaux vives et de grenades et où des chameaux bleus roulent sous des arcades, porteurs d'outrés et de gourdes où est l'eau
glacée-Écoute ma tristesse pareille au grillon qui chante dans la suie luisante comme le sel.
Viens, nous avons des bras.
Tu mangeras le miel que les abeilles font, l'automne, à l'horizon.
Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012