Je sais que tu es pauvre : tes robes sont modestes.
Mine douce, il me reste ma douleur : je te l'offre.
Mais tu es plus jolie que les autres, ta bouche sent bon — quand tu me touches la main, j'ai la folie.
Tu es pauvre, et à cause de cela tu es bonne ; tu veux que je te donne des baisers et des roses.
Car tu es jeune fille : les livres t'ont fait croire et les belles histoires, qu'il fallait des charmilles,
des roses et des mûres, et les fleurs des prairies; que dans la poésie on parlait de ramures.
Je sais que tu es pauvre : tes robes sont modestes.
Mine douce, il me reste ma douleur : je te l'offre.
Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012