Il est près de
Salles, à droite, une source claire.
Des fougères noires, de la mousse et du lierre se mirent doucement à sa limpidité.
La grand'route la longe et la chaleur d'été fait sur la terre une blanche vibration.
Celui qui suit la route (on disait un piéton) sent la terre brûler aux cordes de ses sandales.
Autour de lui bourdonne la chaleur pâle; mais, quand il approche de la petite source, il se sent inondé par une fraîcheur douce.
Bien souvent j'ai suivi jusqu'à votre hameau cette route blanche qui va à
Hagetmau.
Mes yeux qui se fixaient à l'horizon des côtes y voyaient, agrandies, des silhouettes d'hommes.
Mais c'est en vain que mon regard triste a cherché la diligence qui, avant que je fusse né, ramena au pays, le long de la source vive, mon grand-père qui revenait des
Antilles,
Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012