La fatigue, cette grande amie des orgies
Pâles des jours moelleux, ratisse largement
Les ors du temps paresseux; alors tu oublies
L'instant qui ronge, souffle cruel et, vraiment,
Telle une vague enfouie par delà l'écume,
En douce certitude, elle engourdit les nœuds
Et le ressort de l'envie cachée sous la brume
De l'haleine exaltée aux parfums d'un vin vieux.
Fatigue en coussins cousus de velours râpés,
De contours cotonneux de ces moments happés
Qui poussent, herbeux, verbeux ou dodelinant
Du chef harassé ou pensif; il faut surseoir...
Penser que le jour survient autant que le soir.
La poussière de l'ennui s'effeuille en flânant.