Ils ne sont pas venus pour rire ni pour pleurer,
Ils ne sont venus d'abord plus loin que le rivage,
Ils ne sont venus ni à deux ni à trois,
Ils ne sont pas venus comme on l'avait dit,
Ils sont venus sans protection, sans réflexion et
sans chagrin,
Ils sont venus sans supplier, ni commander,
Ils sont venus sans demander pardon, sans parents et sans vivres,
Et jusqu'à cette heure, ils n'ont pas encore travaillé.
Bien, bien, bien, c'est ainsi qu'on sera maté par
plus abandonné que soi.
On sera vaincu et couché nu sur les lits préparés
par les vainqueurs,
On avalera sa honte dans le plaisir ou dans la
souffrance.
Et beaucoup salueront la révélation en grinçant
des dents,
Et sans vouloir s'admettre eux-mêmes.
Amour! amour! et une fois de plus ton nom appliqué tout de travers.
Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012