Poèmes

Éte D'elle

par Mohammed Dib

Son grand corps rêvé sous l'illumination

d'été navire humain entre les oriflammes,

le jeune homme :

son éternelle soif s'épuise à désirer

le silence les morts qui le couronnent et

les jeunes filles expirent de soif

aux antiques accords des vagues sur la mer.

La pensée descend le front dans l'ombre : après l'immense paysage les yeux des marins l'approche de joie la beauté des berges le profond terme le voyage des lumières
l'étrange jardin la clôture ancienne

tu n'es là cependant que l'abîme respire ô tour de beauté où tu es la proie.

Souffrance

qui ne fus plus visible, affluence

de beauté sur une immense

toile, la mort rêvait et toi par cette ligne

blanche tu rentrais chez nous pareille à un chœur

le duvet de l'homme avait défait nos membres.

L'ancienne ruse mais nous fûmes mortes fixa ses regards sur les hommes et les bêtes et tu es né fût d'amour horrible

mais vous froideur nocturne et funèbre cyprès

qui hachez de sang ma prière

je demeure seule avec vous encore.

Que ne puis-je savoir pourquoi cette nuit m'est interdite ?
Fustigeur d'amour voici.
Le ciel d'oliviers illumine les ténèbres du soir voici l'instant où je dois me couvrir d'opprobre.

Amour plus que l'amour tu n'as rien pour ranimer le cerf qui soupire sur mon pays pétré la douceur plus que douceur n'a, rien pour t'exprimer et je n'ai rien pour t'aimer.

Ne demande mon bien-aimé que je vive où tu ne vis où tu m'as laissé avec mon cri.

Au cœur de l'archange il est juste

ce vent de fer mû par le pur enthousiasme

il est juste

que ces morts saignent sur les cimes.
Un épi de mémoire est à leurs lèvres l'abîme que la parole dépouille de nuit. Ô purulence.
Pleurs quand l'irascible faute brame.



Poème publié et mis à jour le: 15 November 2012

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