«Ci gît et dort en ce solier,
Qu'amour occit de son raillon,
Un pauvre petit écolier
Qui fut nommé
François
Villon.
Oncques de terre n'eut sillon.
Il donna tout, chacun le sait:
Tables, tréteaux, pain, corbillon.
Galants, dites en ce verset:
Repos éternel donne a cil,
Sire, et clarté perpétuelle,
Qui vaillant plat ni écuelle
N'ot oncques, n'un brin de persil.
Il fut res, chef, barbe et sourcil,
Comme un navet qu'on ret ou pelé.
Repos éternel donne a cil.
Rigueur le transmit en exil
Et lui frappa au cul la pelle,
Non obstant qu'il dît : «
J'en appelle ! »
Qui n'est pas terme trop subtil.
Repos éternel donne a cil.
Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012