Comme
Dido, qui moult se courrouça,
Lorsqu'Enéas seule la délaissa
En son pays : tout ainsi
Maguelonne
Mena son deuil.
Comme très sainte et bonne
En l'hôpital toute sa fleur passa.
Nulle
Fortune oneques ne la blessa.
Toute constance en son cœur amassa,
Mieux espérant ; et ne fut point félonne,
Comme
Dido.
Aussi celui qui toute puissance a
Renvoya cil qui au bois la laissa
Où elle était; mais, quoiqu'on en blasonne,
Tant eut de deuil que le monde s'étonne
Que d'un couteau son cœur ne transperça,
Comme
Dido.
Poème publié et mis à jour le: 12 July 2017