Si j'ai du mal, maulgré moi je le porte,
Et s'ainsi est qu'aucun me réconforte,
Son réconfort ma douleur point n'apaise :
Voilà comment je languis en malaise,
Sans nul espoir de liesse plus forte.
Et faut qu'ennui jamais de moi ne sorte,
Car mon état fut fait de telle sorte,
Des que fus né.
Pourtant ne vous déplaise,
Si j'ai du mal.
Quand je mourrai, ma douleur sera morte :
Mais cependant mon pauvre cœur supporte
Mes tristes jours en fortune mauvaise.
Dont force m'est que mon ennui me plaise,
Et ne faut plus que je me déconforte,
Si j'ai du mal.
Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012