Poèmes

Désir

par Max Jacob

Max Jacob

Deux cous comme deux serpents ne savent où ils se posent deux baisers ferment la rose ils ont la saveur du sang

Pays caché par l'habit

ce corps blanc qui me subit,

tu m'es la natale terre

de ma grêle et mon tonnerre

Qu'importe si l'enfer en tremble si le ciel m'ôte pitié on meurt de soif d'être ensemble au même buisson liés

Bûche au foyer devient cendre ! et le désir de chacun ? la ferraille d'un scaphandre sur un visage défunt

Aphrodite est la merveille toujours nouvelle, emplumée toujours espoir se réveille qui toujours part en fumée

Quel refrain, la flatterie ! vain refrain deviendra gris refrain de l'Avril mépris
Agenouille-toi et prie.



Poème publié et mis à jour le: 15 November 2012

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