Que n’as-tu l’élan de l’alouette qui se jette vers la culotte de
gendarme du ciel
pour la percer sans jamais la trouver
tu aurais rencontré le miroir de mon œil
qui serait devenu comme un grain de blé dans la pyramide
de ton vol
qui édifie autour de moi une prison de ronces enflammées
si tu fuis comme une maison fond dans une baignoire de lave
ou de pensées volantes dévorées par une bouteille d’acide
si tu regardes par le judas qui sourit alors comme la place
Dauphine
avant qu’apparaisse le fumier de justice
j’aurais alors des yeux de mascaret
pour toi
qui serait une fleur d’agave au bord d’un puits de mine
où l’on verrait des antilopes en forme d’oreilles
je veux dire de violettes
ainsi nommées parce qu’elles cachent des cils d’iris
bordant une pelouse électrique qui me ferait ronger les
crânes de mes ancêtres
Poème publié et mis à jour le: 16 September 2022