Que son sourire surgisse dans le ciel de nègre échappé d’un
marais
et les grands marteaux-pilons qui réduisent ma cervelle en
papier de Chine
susceptible de devenir aussi bien une soupe de mâchefer
qu’une fleur de bananier
cessent leur chanson de chameaux buvant aux mirages
parce que le cadavre d’une huître s’est brutalement jeté
sur l’orfraie briochée qui demande une heure aux passantes
en forme d’R d’O d’S d’A
qui par la vertu d’un vulgaire fauteuil en peau de savon
sont tombées en poussière sur un cristal de lave incrusté
d’aigles
bleus comme une automobile de course qui ne finira jamais
parce que les kilomètres qui succèdent aux côtes
et les virages qui précèdent les descentes
portent ton nom comme un blason
où l’on verrait que 4 + 4 = 69
droit comme un mât de cocagne dont j’atteindrai le sommet
pour que tu me regardes non comme un kilo de sucre
mais comme une nuit que tu as décousue
Poème publié et mis à jour le: 16 September 2022