Un jour, le feu habita son corps
et l'épousa
Il se rendit compte que le lit
était un astre qui le transportait
Il s'agrippa à la terre
'et la terre était une balançoire dans le ciel
Le feu retirait de ses pores des perles d'eau
Alors il vit la lune descendre entre ses mains
et répandre le corail de son seuil
Il vit le vent s'assoupir entre ses doigts comme une femme
puis l'entendit murmurer : enfant, désire ce que tu veux
Sur ce, il se mit à délirer :
Je suis la mer...
qui viendra... les caravanes descendent...
mon feu est ici... le candélabre de l'été est le soleil
des villages... maintenant... ma mère...
je suis arbre... oiseau dans la poussière...
Lorsqu'il revint sur terre tout tremblant
et ouvrit les yeux
des nuages froids traversaient sa tête
et des étoiles dormaient entre ses cils
Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012