Poèmes

Déception

par Claude Michel Cluny

Accoudé distrait

au bleu parfait de son éternité

un
Dieu léger rêve hésite.

Se penche sur le frémissement d'argent des olivaies qui le reconnaissent.

Les cigales sèment la limaille du silence.

Les voiles noirs des
Mères dans les mêmes rues blanches.

Ambigu sans oubli ni merci

sans pouvoir d'amour pour la trahison

la profanation de la beauté.

L'insaisissable sourire revoit l'éclaboussemcnt

d'Icare brisant le violent indigo des mers.

-
Vous aviez cru que nous voulions des holocaustes : c'était bien assez des vôtres —

Voiles noirs des prêtres
Ils célèbrent l'ignorance ici où furent tes temples.

Sous ta paume le roc a frissonné sous tes pas ont éclos des fleurs sauvages éclaté un rire vide ferraille rouillée lancée dans
Tailleurs par ton pied distrait - un détritus de plus : leur civilisation !

Puis tu disparus dans le dur feuillage
Déçu
Jeunesse à j amais cruelle et divine.

Le temps pur n'était pas revenu.

Aegiali, juin



Poème publié et mis à jour le: 13 November 2012

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