Danger confus, ce vent en cris ?
Il ne veut fuir que sa propre tristesse.
Il se bat contre soi.
Le vent qui épuise la branche.
Le vent qui lacère le vent.
Et va
sans remords
plus que solitaire.
Lèvent
sur son bûcher.
L'émeute.
Ses plaintes.
L'émeute.
Ses mains nues.
À force de vent.
La pluie qui a mis le ciel
en cage.
Et la forêt diluvienne bergère qui en rêve.
Cela qui pourrait être triste mais ne l'est pas.
Vent
qu'en est-il
de toi ?
Cœur s'il bat prêt à se poser sur l'iris des neiges.
Le papillon
au moment où
ailes ouvertes.
Au moment où
se balançant en attente d'autre chose.
Et chavire
emporté par
le vent.
Le pin
où le vent
s'est mis.
Le rocher
où l'hiver
s'insole.
Rouge le rocher
avec la lumière
pour toute compagne.
Lourd
pour le pin
le vent à porter.
Le vent
qui ne sait
où aller mourir.
Rocher
tu n'endures
qu'alertes.
Avec le vent pour toute et seule compagnie.
Ta forme de rocher se trouve être même oeuvre de vent.
Tu demeures exposé au vent.
L'herbe épelle le vent.
Tranquilles les pierres écoutent.
Nues agenouillées.
Les pierres écoutent.
Les déchirures ne sont que voix d'air.
Rien à dire
Rien à faire.
Rien à soi.
N'a qu'à vouloir.
Il a droit sur tout.
Le vent.
Il vide le jour.
Il cuivre le jour.
Poème publié et mis à jour le: 15 November 2012