Ce n'est pas moy qui par la doulce amorce
D'un parler feint plus se laisse piper
Ce n'est pas moy qu'on doit aussi tromper
Qui volontiers à bien faire m'efforce.
Ce n'est pas moy qui face souz l'ecorce
D'une
Dafné une
Myrrhe ramper
Ny sous
Achille un
Thersite * grimper
Au mont des
Preux plain de vaillance et force.
Ce n'est pas moy qui perde mes bons ans
Sous les faveurs vaines des courtisans,
Ny en vers d'or un siècle de fer dore :
Ce n'est pas moy qui le vice tortu
Aille masquer du beau nom de vertu
Ny qui pour
Dieu souvent un
Diable adore.
Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012