Poèmes

Le Plus Grand Prix Qu'on Puisse aux Vertus Rendre

par Guy le Fevre de la Boderie

Le plus grand prix qu'on puisse aux vertus rendre

Est d'honneur vray, lequel va nourrissant

Chaque vertu dedans le cœur naissant

Comme l'humeur nourrist la plante tendre.
Et peut bien tant l'honneur sa force estendre

Qu'estant preste à l'homme croupissant

En ses péchez, le va convertissant,

Et l'honneur feint le vray honneur engendre.
Quand d'un los feint le vicieux on paye

On met souvent de l'huile dans la playe,

Si l'homme n'est du tout désespéré :
Et quand encor par vile nonchalance

Il ne mettroit son vice en oubliance,

Le los revient dont il est aspiré.



Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012

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