Quand le soleil qui est le
Roy des
Cieux
Est parvenu au bout de sa carrière,
Et au sommet qui luy sert de barrière
D'où luyt le char de l'Ourse radieux :
Adonc il va d'un pas plus ocieux,
Que trop hastif il ne tombe en arrière
Comme son filz qui obtint de prière
De faire un saut par trop pernicieux.
Roys terriens en grandeur élevez
Du
Roy du
Ciel cest exemple ensuivez
Que ne tombiez du plus haut de la roue :
Car de ceux-là qui par témérité
Sont trop enflez en la prospérité
Le plus souvent la fortune se joue.
Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012