Sous des frênes verdoyants
Pâture la douceur d'un bleuâtre regard: repos d'or.
Le parfum des violettes ravit une âme obscure: épis qui
se balancent
Dans le soir, semence et ombre d'or de la mélancolie.
Le charpentier taille des poutres; dans la combe crépusculaire
Le moulin tourne; dans les feuilles du noisetier se galbe une bouche pourpre,
Virilité penchée rouge sur des eaux nocturnes.
Il est léger l'automne, l'esprit de la forêt; un nuage d'or
Suit le solitaire, l'ombre noire du descendant.
Déclin dans la chambre de pierre; sous de vieux cyprès
Les images nocturnes des larmes ont conflué en une source;
Œil d'or des origines, patience obscure de la fin.
Poème publié et mis à jour le: 02 August 2019