Blaster est un ver informatique qui s’est répandu en août 2003 parmi les ordinateurs tournant avec des systèmes d’exploitation Windows. Il fut aperçu pour la première fois dans la nature le 11 août, en Ontario (Canada). Sa vitesse de propagation augmenta exponentiellement jusqu’à atteindre un pic le 13 août aux États-Unis (Cleveland, Detroit, New York).
Le 29 août 2003, Jeffrey Lee Parson, un jeune homme de 18 ans, fut arrêté pour avoir créé la variante B du ver Blaster. Il plaida coupable et fut condamné à 18 mois de prison.
Blaster.
Onze août. Blaster est signalé.
Treize août. Blaster se répand sur la toile.
Le quatorze partout les Fenêtres s’affolent,
L’Amérique est blessée au cœur de ses symboles !
Le Cerf, l’Ours noir et l’Orignal,
Unis, et ce n’est pas banal
Passent les Lacs ! Les Ontariens
À l’assaut des Américains !
Pourtant, le Trillium blanc se fane,
Miroir, le Lac devient diaphane.
Et Cleveland bientôt s’éteint,
Detroit suit, New York est atteint !
Saura-t-on jamais si le ver,
Brochant lestement au revers
Du Grand pygargue à tête blanche
Sa carte virale à deux branches,
En fut l’unique prédateur ?
Peu importe qui fut l’auteur !
Un « Chapeau noir » ? Un « Loup-cervier » ?
En paralysant les leviers,
Il provoqua la débandade,
Étendit le mal en cascade
Et, enclenchant la Mégapanne,
Plongea Wall Street et Manhattan
Dans le stress et l’obscurité,
Le doute et l’insécurité !
Il saura, l’Oncle Sam, d’un grand coup d’espingole
Rendre à ses fils trahis leur rang au Capitole :
Seize août. Blaster voit pâlir son étoile.
Trente août. Blaster est terrassé.
Septembre 2013.
« Chemins d’ailleurs »
Index.
– Les Fenêtres > Windows.
– Le Cerf, l’Ours noir et l’Orignal > les trois animaux représentés sur les armoiries de l’Ontario.
– Les Lacs > les Grands Lacs séparant le Canada des États-Unis.
– Ontarien > gentilé de l’Ontario.
– Trillium blanc > fleur emblématique de l’Ontario.
–… Miroir, le Lac… > le lac Érié [entre l’Ontario (Province du Canada) et l’Ohio et le Michigan (États-Unis)].
– Cleveland > la plus grande ville de l’Ohio.
– Detroit > la plus grande ville du Michigan.
– Grand pygargue à tête blanche > grand rapace emblématique des États-Unis [Oiseau national].
– Sa carte virale à deux branches > Blaster et sa variante.
– Chapeau noir ou « Black hat » > hacker [informaticien] mal intentionné.
– Loup-cervier > lynx carnassier du Canada > nom donné aux spéculateurs…
– Mégapanne > la panne de courant nord-américaine de 2003.
– Wall Street > rue où se trouve la Bourse de New York.
– Manhattan > arrondissement de New York, quartier des affaires.
– L’Oncle Sam > personnage symbolisant les États-Unis.
– Espingole > gros fusil, tromblon.
– Le Capitole : Bâtiment abritant le Congrès des États-Unis à Washington.
Au sujet de Jean Ciphan
A Propos
Je suis né en 1942. Pendant plus de soixante ans, j'ai savouré le bonheur d'écrire pour mon seul plaisir. Je pense le temps venu d'oser enfin publier !
1960.
Tombé tout jeune dans "la marmite des mots", je crois indispensable de garantir la pérennité de mon œuvre poétique en devenir par un nom de plume Jean Ciphan.
Je la rassemble en un cahier, celui de mes "Sentiers incertains" !
Toutefois, je conserve mon patronyme (Jean Yvon Chapin) pour signer "Les frères Letellier", mon premier essai littéraire...
1962.
Tout jeune enseignant, je rencontre Monsieur Guy des Cars et lui remets en main propre mon manuscrit. Le directeur de l’Académie du Maine me fait l'honneur de le considérer avec intérêt ; lecture faite, il me recommande « de l’étoffer pour en faire un roman ».
Le romancier parcourt également le recueil de mes textes poétiques ; il les apprécie et me conseille de faire parvenir mon cahier (vingt-neuf poèmes) à Monsieur Pierre Seghers, créateur de la collection "Poètes d’aujourd’hui".
J’y souscris bien volontiers et reçois en retour les « encouragements » du célèbre éditeur, sous pli recommandé !
1971.
Professeur de lettres dans un collège du Mans, j’entreprends l’écriture d’un nouveau roman, "Kermarzin". Toutefois, mes engagements professionnels, associatifs et familiaux prennent rapidement le pas sur mon violon d’Ingres !
1983/1997.
Devenu chef d'établissement, je dirige successivement les collèges de Mamers et de La Suze-sur-Sarthe.
2002.
Les mois, les années passent. Me voici aux Sables-d'Olonne, sur la côte de Lumière, de plain-pied dans le siècle nouveau : ma passion pour les mots est intacte !
Retraité, je dépoussière mes carnets et cahiers... Les protagonistes de "Kermarzin" y sont en léthargie... Ma soif d’écriture demeure. Avant de l’étancher, je décide de m’imprégner des lieux, des usages, des ambiances que mes héros auront à partager. J’y prendrai tout mon temps : ensuite seulement je les réveillerai !
2003.
Je suis victime d’un accident vasculaire cérébral. L’épreuve est lourde, difficile à surmonter. Le soutien inconditionnel de mon épouse, de ma tribu et de mes soignants me permet de franchir l’obstacle. Il me toutefois faudra plus de dix ans pour y parvenir !
2013.
Après le temps du recul nécessaire et pour témoigner, je rédige une plaquette susceptible d’aider les personnes victimes d’AVC et celles qui les entourent, "La tache d’encre bleu roi".
2016.
Au cours de l’été, j’entreprends l'écriture de "Mission Codlea". Le récit rapporte l’aventure humanitaire exceptionnelle et admirable que mon épouse, décédée en 2015, a initiée et conduite en Roumanie, auprès des orphelins de cinq maisons d'enfants, de 1990 à 2013.
2018.
Sous le titre "Oser dire", je rassemble et publie quelques-uns de mes poèmes et les fantaisies qui les accompagnent. (Les "Sentiers incertains" y ont pris toute leur place ! )
Deux romans sont achevés : les protagonistes de "Kermarzin" ont été réveillés et j’ai enfin suivi le conseil de Guy des Cars en étoffant "Les frères Letellier".
"La tache d’encre bleu roi" devrait également paraître prochainement..
Poème publié et mis à jour le: 19 August 2018