As-tu vu passer l’été ?
Je crois qu’il est en avance…
J’ai vu le geai voleter
Sous le ciel blanc de Provence.
Auras-tu pu l’arrêter
Pour qu’il prenne une semaine
Avec nous sans regretter
L’étendue de son domaine ?
Bien que tout enluminé
Il a fait la sourde oreille
Lorsque je l’ai seriné
D’aller colorer la treille.
Il a été hébété
Devant mon flot de faconde
Et vis un air embêté
Sur sa face rubiconde.
Mais où donc a-t-il été
Alors que pointe l’automne
A la notoriété
Redoutée par l’autochtone ?
Est-il passé sous nos nez
Pour se rendre en connivence
Chez un fidèle abonné
Au charmant Saint Paul de Vence ?
S’il est à Douarnenez
Au nez dans le Finistère
Il finira malmené
Par sa glaciale terre…
A ce sujet moi je n’ai
Aucun avis à émettre
A part que je vais jeûner
Privé du soleil du maître.