Séraphine aux fleurs de rêve,
Perdue dans tes pétales de délices,
Tu jetais, comme feux d'artifices,
Les couleurs qui, fulgurante trêve
Aux douleurs de tes jours sans gloire,
Jaillissaient de ton coeur ardent.
Tes nuits, tel un élan strident,
Sur les jours chantaient ta victoire.
Quand la chandelle éclairait les obscures
Solitudes de ton monde intérieur,
Tes doigts s'animaient des splendeurs
Puisées au gouffre de tes blessures.
Symphonie éclatante aux éclats
D'un incendie aux délires de pigments
Tenus par toi secrètement,
Qui dans tes mains se révéla !
Séraphine oubliée au jardin
De tes fécondes folies aux fruits
Jetés, en corbeilles fleuries,
Sur les toiles sculptées de tes mains !
Tu nous laisses en seul héritage,
Un feu de couleurs habillées
Des flamboiements de ton âme habitée
Par la brûlure d'un éternel voyage.
Poème publié et mis à jour le: 03 October 2016