Poèmes

À Pierre Marrel, le Merciant D'un Couteau

par Clément Marot

Ton vieil couteau,
Pierre
Marrel, rouillé

Semble ton vit, ja retrait et mouillé ;

Et le fourreau tant laid où tu l'engaines,

C'est que toujours as aimé vieilles gaines.

Quant à la corde à quoi il est lié,

C'est qu'attaché seras, et marié ;

Au manche aussi de corne, connait-on

Que tu setas cornu comme un mouton.

Voilà le sens, voilà la prophétie

De ton couteau, dont je te remercie.



Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012

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