Mon
Toustain, si j'osoy de
Dieu me lamenter,
Je me plaindroye à lui seulement d'une chose,
Qu'en un
Corps langoureux il ait mon
Ame enclose,
Et en l'Ame ait voulu un tel désir enter.
Un désir qui ne peut jamais se contenter
D'apprendre et rechercher, & jamais ne repose,
Ains croist l'âge croissant, tandis le corps s'expose
A continus travaus pour l'Esprit allenter.
Les
Poètes allechans ont usé mon enfance,
Et la
Mathématique a eu l'adolescence ;
De la
Filosophie ay senti devancer
L'âge qui vient après : puis les langues diverses
La jeunesse restant ont comblé de traverses,
Et ores, mon
Toustain, c'est à recommencer.
Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012