La çonnais-tu,
Daphné, cette vieille romance
Au pied du sycomore... ou sous les mûriers blancs,
Sous l'olivier plaintif, ou les saules tremblants,
Cette chanson d'amour, qui toujours recommence?
Reconnais-tu le
Temple au péristyle immense.
Et les citrons amers où s'imprimaient tes dents,
Et la grotte fatale aux hôtes imprudents,
Où du serpent vaincu dort la vieille semence?
Sais-tu pourquoi, là-bas, le volcan s'est rouvert?
C'est qu'un jour nous l'avions touché d'un pied agile,
Et de sa poudre au loin l'horizon s'est couvert!
Depuis qu'un
Duc
Normand brisa vos dieux d'argile,
Toujours sous le palmier du tombeau de
Virgile
Le pâle hortensia s'unit au laurier vert.
Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012