Désespéré, chétif, du repos de ma vie
Je chemine à grands pas au sentier douloureux
De l'Orque » épouvantable, où le sort rigoureux
Avait dès le berceau ma jeunesse asservie.
Là l'horreur de la nuit sombrement obscurcie,
Et l'effroi pâlissant de l'Achéron ombreux,
Avec tous les tourments des
Enfers ténébreux, puissent combler mon chef d'indomptable manie!
Ciel, pourquoi m'as-tu fait si tôt naître ici-bas
Pour souffrir mille maux pires que le trépas,
Et mourir sans mourir mille fois en une heure ?
Hélas ! apaise un peu ton injuste rigueur,
Ou bien, pour m'affranchir de ma triste langueur,
Fais que mourant soudain aussi ma peine meure!
Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012