Les
Dieux venant punir nostre folie humaine
Marchent d'un pas laineux se mouvant lentement
Craignant qu'en cheminant un peu trop vitement
Ils ne voyent faillir leurs tendres pieds de laine.
Mais estant arrivez au sujet de la peine
De leurs bras emplombez ils doublent le tourment :
Si bien qu'il vaudroit mieux avant l'accroissement
Obvier à ce mal qui à pas lents se traine.
Allant donc au devant de ce bras foudroyant,
Je ne veux croire aux fleurs d'un printemps verdoyant,
Qui mange son
Autonne en jeunesse volage.
Et recognoissant
Dieu pour
Neptune asseuré,
Qui des rocs
Capharez * ma nef a retiré,
Je luy offre un tableau de mon passé naufrage.
Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012