Les sources la nuit : les unes roucoulent, les autres pépient, d'autres frémissent seulement.
Elles chantent selon l'auge, ou la pierre, la mousse, le débit.
De la montagne de l'alléluia elles venaient.
Eparses dans le monde, intérieures à toi-même.
Avec tes pieds d'animal, ta tête d'ange, tu courais.
Tu essayais de fermer les yeux le jour, mais tu n'entendais rien.
Tu as compris la raison de la nuit ?
Une fourmi noire sur une pierre noire dans la nuit noire : la foi.
Mais la joie de la prière !
Elle est charnelle, elle est chaste, elle traverse et nourrit tous les êtres.
La mort, ça sera l'amour réalisé.
Crois-moi, ici-bas rien n'est meilleur que cette grâce de ne pas comprendre.
Lorsque vous entrez dans le royaume de l'esprit, vous faites un pas qui est nulle part, dit le maître.
Poème publié et mis à jour le: 15 November 2012